Quels réflexes un adjudicateur devrait adopter en ces temps troublés ?
Dès lors que l’épidémie est traitée comme telle par le corps politique, son bras exécutif devrait se mouvoir en conséquence. Le droit de la commande publique, en termes profane, n’est pas préparé à la conjoncture actuelle. Il revient aux pouvoirs adjudicateurs de prendre toutes les mesures de bon sens qu’appelle cette situation.
Les entreprises, qu’elles soient de bonne volonté ou non, sont confrontées, directement et indirectement, aux effets des mesures adoptées pour lutter contre la propagation du coronavirus. Même si elles ne sont pas obligées de fermer leurs portes, elles ne reçoivent plus les commandes d’équipements et de matériaux, du moins plus dans des délais normaux. Elles n’ont plus accès à certaines régions mises en quarantaine, et se doivent de respecter toutes les mesures de prévention vis-à-vis de leur personnel, ce qui perturbe assurément le travail. Les effets indirects subis par les entreprises proviennent de leurs travailleurs qui peuvent eux-mêmes tomber malades, sont occupés à prendre soin de proches ou doivent garder leurs enfants. La période est certainement complexe au maintien des engagements antérieurs à l’épidémie.